La méningo-encéphalite à tiques est une maladie virale du système nerveux transmise par les tiques. Bien qu’ elle soit beaucoup plus rare que la maladie de Lyme, qui est également transmise par les tiques, l’ encéphalopathie à tiques se limite souvent à une maladie fébrile qui guérit d’ elle-même. Elle peut cependant également conduire à des manifestations neurologiques très agressives.

La méningo-encéphalite à tiques est une maladie virale du système nerveux transmise par les tiques. Bien qu’ elle soit beaucoup plus rare que la maladie de Lyme, qui est également transmise par les tiques, l’ encéphalopathie à tiques se limite souvent à une maladie fébrile qui guérit d’ elle-même. Elle peut cependant également conduire à des manifestations neurologiques très agressives.

Il n’ existe pas de thérapie causale pour l’ encéphalite à tiques, c’  est pourquoi la prévention est d’ une importance cruciale. En cas d’ infection, les signes de la maladie doivent être reconnus rapidement et un traitement symptomatique doit être mis en place.

Prévention

Il existe des vaccins sûrs et efficaces pour prévenir l’ encéphalopathie à tiques. La vaccination est recommandée pour toutes les personnes (généralement à partir de 6 ans) qui séjournent dans une zone à risque pour les tiques (toute la Suisse sauf les cantons de Genève et du Tessin).
Immunisation de base (FSME-Immun®CC, FSME-Immun® Junior, Enepur®N, Encepur®N enfants) (compendium.ch)
Trois vaccinations sont nécessaires pour l’ immunisation de base. Selon le calendrier de vaccination habituel, la deuxième dose de vaccin est administrée un à trois mois après la première vaccination. Chez 90% des personnes vaccinées les deux premières injections procurent une protection temporaire pour la saison en cours. Une troisième vaccination est effectuée après 5-12 ou 9-12 mois, selon le vaccin utilisé. Si l’ immunisation de base débute au cours de la saison chaude, il est recommandé d’ administrer la deuxième injection déjà 14 jours après la première injection.
Ce schéma de vaccination doit être utilisé chaque fois que possible, en particulier pour les personnes exposées à un risque persistant de l’ infection, car il offre le plus haut niveau de protection. La vaccination peut être effectuée tout au long de l’ année. Elle a peu d’ effets secondaires et est bien tolérée. Les effets secondaires graves sont extrêmement rares (environ une fois pour 1 million de doses de vaccin). Environ 1 % des personnes vaccinées ne réagissent pas au vaccin.
Vaccination de rappel (compendium.ch)
En cas d’ exposition persistante, une première vaccination de rappel est recommandée après trois ans. Des rappels ultérieurs sont ensuite nécessaires tous les 5 ans ; à partir de 50 ou 60 ans, la vaccination doit être répétée tous les trois ans.
Mesures préventives générales
En plus des vaccinations, il convient d’ observer les mesures générales de protection contre les tiques : porter des vêtements bien ajustés et éviter les sous-bois. Des produits de protection pour la peau et des insecticides pour les vêtements sont également utiles.
Les piqûres de tiques passant souvent inaperçues, il convient de vérifier l’ absence de tiques sur votre corps et sur vos vêtements après un séjour en forêt. Le port de vêtements de couleur claire permet de repérer plus facilement les tiques. Les animaux de compagnie (chiens, chats, chevaux, etc.) doivent également être examinés pour détecter les tiques. Enlevez les tiques trouvées le plus rapidement possible, de préférence en les saisissant directement sur la peau avec une pince fine et en tirant continuellement. Ensuite, désinfectez le site de la morsure. Si vous avez de la fièvre ou d’ autres symptômes après une morsure de tique, vous devez consulter un médecin.

Fréquence des infections par les tiques

Depuis 2005, le nombre de cas en Suisse fluctue entre 100 et 250 cas par an. Ces dernières années, on a constaté une nette augmentation, dont les causes sont probablement multiples : des conditions climatiques favorables aux tiques, et un temps qui attire de plus en plus les gens à l’ extérieur.
On trouve des tiques partout dans le monde. En Suisse, les zones dans lesquelles des personnes ont été infectées par le virus de l’ encéphalite se sont étendues. Seuls les cantons de Genève et du Tessin ont été jusqu’ à présent largement épargnés. Par conséquent, l’ ensemble de la Suisse, à l’ exception de ces deux cantons, est considéré comme une zone à risque.

Tableau clinique de l’ encéphalite transmise par tiques

Sept à quatorze jours après la piqûre d’ une tique infectée, une phase initiale de la maladie peut survenir avec des symptômes semblables à ceux de la grippe. Cependant, la majorité des patients ne présentent aucun symptôme. Après une période asymptomatique, le système nerveux central est affecté chez 5 à 15 % des patients avec des symptômes tels que maux de tête, photophobie, vertiges, difficultés de concentration et de marche. Ces symptômes peuvent persister de quelques semaines à plusieurs mois. Chez certains patients, une paralysie des bras, des jambes ou des nerfs faciaux peut survenir et entraîner un handicap permanent. Dans environ 1 % des cas présentant des symptômes neurologiques, la maladie entraîne la mort. Un traitement causal de l’ encéphalite transmise par tiques n’ est pas possible, seuls les symptômes peuvent être traités.

Conclusions

• La méningo-encéphalite estivale précoce est une maladie causée par le virus de la meningo-encéphalite, qui se manifeste par des symptômes semblables à ceux de la grippe, de la fièvre, etc.
• Chez certains patients, elle s’ accompagne d’ une méningo-encéphalite.
• Dans les cas graves, des dommages résiduels peuvent subsister. Chez 1 % des patients (surtout les plus âgés), la maladie est mortelle.
• En règle générale, les petits enfants (moins de 6 ans) tombent moins souvent malades et l’ évolution de la maladie est moins grave que chez les personnes plus âgées.
• L’ encéphalite à tiques se transmet par la piqûre d’ une tique infectieuse.
• Pour la prophylaxie, la vaccination selon le schéma de vaccination de l’ OFSP est recommandée.