- Alcool et cœur
La consommation d’alcool appartient aux traditions culturelles en Suisse et plus de 80% de la population en consomment raisonnablement. En excès ses effets néfastes ont bien été caractérisés. Pourtant, les possibles bénéfices cardioprotecteurs demeurent débattus dans la littérature scientifique. Cet article a eu pour but d’examiner les résultats des 10 métanalyses d’un grand nombre de cohortes visant à déterminer l’impact des boissons alcoolisées sur le risque cardiovasculaire selon le niveau de consommation et de les confronter aux recommandations pour la population.
The consumption of alcohol is part of the cultural traditions in Switzerland and more than 80% of the population consumes alcohol at a reasonable level. The harmful effects of excessive alcohol consumption are well documented. Nevertheless, the potential cardioprotective benefits are still debated in the scientific literature. In this article, the results of 10 meta-analyses of a large number of cohorts were examined to determine the effects of alcoholic beverages on cardiovascular risk according to consumption level and compared them with population recommendations.
Key Words: Alcohol, Cardiovascular risk, coronary heart disease, cardioprotection
L’alcool fait partie intégrante de notre culture en Suisse, avec plus de 80% de notre population âgée de 15 ans et plus en reconnaissent sa consommation, dont près de 20% en quantité excessives, c’est-à-dire buvant trop, trop souvent et au mauvais moment, près de 5% sous forme chronique à risque. S’y ajoutent 250 000 à 300 000 personnes alcoolodépendantes [1]. Selon les données statistiques récentes, sa consommation annuelle a globalement diminué de près de 20% entre 2001 et 2021, passant de 126 à 102 litres par personne. Alors que la consommation de spiritueux et de cidre est restée relativement stable en termes d’alcool pur, son recul est observé principalement sur le vin (-27%) et la bière (-12%) [2]. Toutefois, il n’en demeure pas moins que consommé en excès, l’alcool engendre d’importants dommages sanitaires, sociaux et économiques, pourtant un coût global d’environ 4.2 milliards en 2010 [3]. En 2017, 1553 décès ont causé par l’alcool en Suisse chez les personnes entre 15 et 74 ans, ce qui représente 8% des décès de cette tranche d’âge, dont 77% d’hommes et 45% des personnes âgées de 65 à 74 ans. Parmi les 4 principales causes de mortalité figuraient les cancers (36%), les accidents et blessures (21%), les maladies hépato-digestives (21%), ainsi que les CVs (MCV) (10%).[4]. Dans cette même publication, G. Gmel mentionne que le taux de mortalité lié à l’alcool a diminué au cours des 20 dernières années, passant de 56,1 décès pour 100 000 habitants à 34,7 chez les hommes et 14 à 10.7 chez les femmes. Pour les hommes, cette baisse est principalement due à la diminution des accidents et des blessures ainsi que des maladies du système digestif, alors que pour les femmes, c’est la diminution des décès dus aux maladies du système digestif qui joue le rôle le plus important.
Au cours de ces dernières décennies, un grand nombre d’études a montré qu’une réduction du risque cardiaque pouvait être associé à une consommation faible à modérée d’alcool [5-8]. Toutefois, la littérature fait aussi état de résultats divergents et des critiques méthodologiques remettant en cause cet effet [9-12]. Pour d’autres auteurs, les fortes différences entre les doses limite recommandées selon les pays sont de nature à complexifier la standardisation des valeurs de référence [13-16]. Dès lors, article a pour but de reconsidérer l’association entre les habitudes et le niveau de consommation d’alcool et le risque de maladies cardiaques (MC) à la lumière des connaissances scientifiques issues des revues systématiques et méta-analyses publiées à ce jour.
Préambule méthodologique
Pour faire le point le point sur l’impact des habitudes de consommation d’alcool et les MC, cette recherche s’est basée sur les 10 métanalyses recensées récemment par Calabrese I. [17]. Publiées entre 2004 et 2020, ces métanalyses totalisent entre 4 et 44 études réalisées principalement dans les pays européens et ayant inclus des personnes en bonne santé apparente, en majorité de sexe masculin [18-28]. Les auteurs de ces métanalyses ont veillé à ne sélectionner que les études offrant les meilleurs standards de qualité limitant les biais méthodologiques. A noter que leurs critères de jugement n’ont porté que sur le risque de maladie coronarienne ischémique (MCor) et de MCV au sens large, d’où le manque de spécification pour les formes plus rares de MC telles qu’insuffisance cardiaque, cardiomyopathie ou fibrillation auriculaire. Pour cette raison, ces formes plus rares ne seront pas abordées dans cette brève revue.
Consommation d’alcool et maladie coronarienne
Comme mentionné dans le tableau 1, une consommation journalière d’alcool légère à modérée est associée à une réduction significative de l’incidence de MCor dans 9 des 10 méta-analyses, avec risque relatif (RR) oscillant entre 0.64 et 0.81. Cette relation inverse se maintient pour des consommations d’alcool plus élevées, comme cela est rapporté par Yang Y [23]. Dans sa métanalyse, il a observé que par rapport aux non-buveurs, les RR (IC à 95 %) de MCor selon les niveaux de consommation d’alcool étaient de 0.75 (0.70-0.80) pour 12 g./j, 0.70 (0.66-0.75) pour 24 g./j, 0.69 (0.64-0.75) pour 36 g./j, 0.70 (0.64-0.77) pour 60 g./j, 0.74 (0.67-0.83) pour 90 g./j et 0.83 (0.67-1.04) pour 135 g./j, avec globalement le RR le plus bas corrélé à 36 g./j d’alcool consommé. De plus, comme présenté dans le tableau 2, issu de la métanalyse de Zheng Y.L., les RR de MCor sont réduits significativement de manière similaire entre hommes et femmes, en lien avec une consommation modérée d’alcool comprise entre 15 et 30 g./j [21].
Dans l’idée de mieux cerner le bénéfice potentiel d’une consommation élevée chronique (> 60 g./j) sur le risque de MCor, Roerecke M. a calculé les RR selon que les gros consommateurs étaient comparés aux abstinents à vie (1,04 ; 0.83-1.31) ou aux abstinents du moment (0.83 ; 0.70-1.98) [20]. Ce constat démontre le risque de surestimation du bénéfice CV potentiel selon les critères définissant le groupe des abstinents.
Concernant le risque de mortalité coronarienne, 3 des 4 métanalyses font état d’une diminution significative des RR selon un effet dose réponse par 2.5-14.9 g. /j (0.79;0.73-0.86), ou par comparaison entre buveurs et non-buveurs (0.88; 0.78-0.99), ou d’une augmentation significative (bénéfique) pour la comparaison inversée entre non-buveurs et buveurs modérés (1.47; 1.21-1.78) [18, 25, 26]. Toutefois, pour Roerecke M. qui a comparé le RR de mortalité coronarienne entre consommateurs légers à modérés (12-23.9 g/j) et abstinents à vie, la diminution du RR n’est pas significative chez les hommes (0.86; 0.73-1.02), alors que chez les femmes le RR est légèrement défavorable (1.03;0.38-1.27) [20]. Ces données montrent que l’impact des différents modes et de niveau de consommation d’alcool sur le RR de mortalité coronarienne reste moins clairement établi, en particulier chez les femmes.
Consommation d’alcool et maladies cardiovasculaires
Le tableau 1 résume aussi les données relatives à l’incidence et à la mortalité CV, dans leur ensemble, qui ont été rapportées dans les 4 métanalyses ayant inclus entre 7 et 15 études de cohorte totalisant plus d’un million de personnes à prédominance masculine. Ce tableau montre qu’une consommation légère à modérée ou modérée d’alcool est associée à une réduction significative du RR de morbidité et mortalité CV oscillant entre 0.68 et 0.85 chez les hommes et dans le collectif entier inclus dans 3 des 4 métanalyses [19, 21, 27], alors que chez les femmes, l’abaissement des RR n’atteint le seuil de signification statistique que dans l’une des 4 métanalyses (0.63; 0.57-0.71) [24].
A l’inverse, une consommation élevée d’alcool est associée chez les hommes cette question n’a été examinée que dans 2 métanalyses
[21,27] révélant une élévation non significative du RR, que dans celle comportant le plus haut niveau de consommation d’alcool (1.32; 0.61-2.86) [27]. Chez les femmes il existe aussi une augmentation non significative du RR dans les 2 métanalyses ayant analysé la question (1.04; 0.74-1.46 et 1.30; 0.74-2.26) [21,24].
Récemment, Ding C. a démontré, sur la base d’étude de cohortes de patients qui avaient déjà été victimes d’un infarctus, d’angine de poitrine ou d’AVC, des effets similaires en lien avec la consommation d’alcool. Ainsi, par rapport aux personnes qui n’avaient jamais bu, il a observé une réduction du risque qui a culminé à 7 g / jour (RR = 0.79; 0,73-0,85) pour la mortalité toutes causes confondues, 8 g / jour (0.73; 0.64-0.83) pour la mortalité CV et 6 g / jour (0.50; 0.26-0.96) pour les événements CV, en restant significative jusqu’à 62, 50 et 15 g/jour, respectivement [28].
Au regard des croyances personnelles et des préférences culturelles, à ce jour aucun modèle cohérent d’un type spécifique de boisson alcoolisée (vin, bière ou spiritueux) réduisant le risque de MCor n’a été confirmé, mais il existe un fort accord épidémiologique concernant la réduction du risque de MCor associée aux différents types de boissons alcoolisées, pour autant que leur consommation ne soit pas excessive [29-31].
Enfin, malgré la rigueur méthodologique inhérente à la conduite des études de cohorte et à ces métanalyses, leurs résultats souffrent tout de même de diverses limitations susceptibles de surestimer les bénéfices potentiels d’une consommation d’alcool faible à modérée [31,32]. S’y ajoutent quelques études, basées sur des randomisations mendéliennes à l’aide de variables génétiques, qui ont remettent en question les possibles avantages de la consommation d’alcool sur le risque CV [33-35], voire-même que toute consommation d’alcool en augmenterait le risque [36].
Enfin, s’il est vrai que les résultats de métanalyses d’études d’observations de cohortes n’ont pas valeur de causalité pour prouver l’effet protecteur de la consommation légère et modérée d’alcool, elles peuvent tout au plus en souligner la plausibilité. En revanche, les caractéristiques de ces données sont reconnues comme utiles pour tenter de définir des limites à ne pas dépasser, tout en prenant en considération la globalité des effets de la consommation d’alcool du point de vue médical, social, professionnel et économique. A cet égard, la Société européenne de cardiologie (SEC) recommande de s’en tenir à une même consommation maximale de 100 g./semaine pour les femmes et les hommes, quantité correspondant à une consommation faible [37]. En Suisse les recommandations émanant de la Commission fédérale pour les problèmes liés à l’alcool correspondent à une consommation légère à modérée, comme suit : les hommes adultes en bonne santé ne devraient pas boire plus de deux boissons standard (20-24 g. d’alcool pur) par jour, en intercalant des journées sans alcool, et en veillant à ne pas boire plus de 5 boissons standard par occasion. Chez les femmes ces limites correspondent à 1 et 4 boissons standard, et les personnes âgées qui réagissent plus à l’alcool devraient réduire leur consommation [38].
Que retenir de ces métanalyses ?
Globalement, les résultats des 10 métanalyses réalisées au cours des deux dernières décennies sont cohérents les uns avec les autres, mettant en évidence un mélange complexe entre une association bénéfique et délétère de la consommation d’alcool et le risque de Mcor et de MCV qui dépend principalement des quantités et de la fréquence de cette consommation. Cette relation est le plus souvent décrite comme curviligne, ou « en forme de J» mais aussi parfois comme une association inverse aplatie [32]. Toutefois, il convient de reconnaître que ces métanalyses n’ont pas eu pour objectif de définir les doses limites de consommation recommandées quant aux bénéfices et risques spécifiques de morbidité et de mortalité coronariennes, CV ou de mortalité totale, comme en témoigne l’absence de courbes graphiques mettant en relation le RR aux différents niveaux de consommation de boissons alcoolisées. Seul Corrao G. fait mention dans sa publication d’une courbe en J, montrant la plus forte réduction du RR de Mcor corrélée à une consommation journalière de 20 g. d’alcool pur, les valeurs du nadir étant comprise entre 72 et 89 g. [17]. Dans sa publication de 2012 portant sur 24 études, Roerecke M. a fixé le nadir à 32 g. par jour pour la mortalité et à 69 g. par jour pour la morbidité par MCor chez les hommes, ces valeurs étant respectivement de 11 g et 14 g. par jour chez les femmes [19], alors que pour Yang Y., le RR le plus bas correspondait à 36 g [23].
Concrètement, ces métanalyses n’ont pas permis de fixer de valeur limite commune à une consommation journalière élevée d’alcool en ce qui concerne le RR CV, notamment chez les femmes. En revanche la limite nsupérieure de 30 g est la plus utilisée. A noter enfin que les limites proposées par Zheng Y.L. dans le tableau 2 semblent intéressantes, mais discutables en l’absence de distinction entre hommes et femmes.
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Les auteurs n’ont pas déclaré de conflits d’ intérêts en rapport avec cet article.
En bref, cette revue des métanalyse conforte la notion que :
◆ la consommation régulière d’alcool est associée à des effets possiblement bénéfiques pour le cœur, en particulier pour la MCor, pour autant qu’il s’agisse d’une consommation légère à modérée, plus réduite chez les femmes que chez les hommes,
◆ la consommation élevée chronique ne paraît pas influencer le risque de MCor, mais elle accroît aussi bien le risque CV que d’AVC,
◆ les résultats acquis à ce jour ne permettent de conclure à un effet un avantage du vin sur les autres formes de boissons alcoolisées,
◆ tout-e patient-e mérite d’être informé sur les effets de l’alcool sur les MCV et de connaître les recommandations de la SEC et celles de la Commission fédérale des problèmes liés à l’alcool en faveur d’une consommation hebdomadaire de préférence inférieure à 100 g. d’alcool pur à moindre risque pour la santé.
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la gazette médicale
- Vol. 12
- Ausgabe 5
- August 2023